Au fil de l’eau (Rallye sensible #1)
01- La mare écologique du jardin partagé la Baleine Verte
Le jardin partagé La Baleine Verte est géré par l’association Autour de la Baleine depuis 2014, sur une parcelle de 750 m² qui appartient à Paris Habitat. Autour de la Baleine est une association de quartier fondée en 2003 par des habitant·e·s qui souhaitaient développer localement des dynamiques de convivialité et de solidarité au sein du quartier Saint-Eloi.
La mare a été aménagée en 2016 par les baleineaux et les baleinettes, au cours d’un chantier participatif encadré par Ya+K. Elle est suivie par une équipe “mare” qui vérifie régulièrement la qualité de l’eau et retire les feuilles et les lentilles d’eau. Ses abords ont également été aménagés au cours d’ateliers.
02– L’eau de la coulée verte
La coulée verte René Dumont, “promenade plantée” au moment de son ouverture en 1993 a été est créée à partir de 1988 par le paysagiste Jacques Vergely et l’architecte Philippe Mathieux.
Elle porte le nom d’un agronome français, connu pour son combat pour le développement rural des pays pauvres et son engagement écologiste. Il est le premier candidat à s’être présenté sous l’étiquette écologiste à une élection présidentielle française, en 1974.
Le tracé de ce parc linéaire de 4,7 km de Bastille à la porte de Montepoivre emprunte le chemin parisien de l’ancienne ligne de Vincennes, qui relie à partir de 1859 la gare de la Bastille à Verneuil-l’Étang en passant par Vincennes. Désaffectée en 1969, une partie est intégrée au RER A, tandis que le tronçon Paris-Vincennes reste à l’abandon.
L’eau y est présente sous la forme de mare d’agrément mais aussi de borne-fontaine d’eau potable, alimentée par les eaux du Loing et de la Voulzie. La fontaine en fonte verte est estampillé de l’emblème de Paris, un navire sur des flots agités qui évoque le rôle des bateliers (les nautes dans l’Antiquité) dans le développement de la ville.
03– La fontaine Wallace de la place Moussa et Odette Abadi
Les fontaines Wallace sont des points d’eau potable publics, alimentées en eau de mars à novembre. Elles ont été financées dans les années 1870 par le philanthrope britannique Sir Richard Wallace au moment de la reconstruction de la ville après la guerre franco-prussienne et le siège de Paris. De nombreux aqueducs avaient été détruits et le prix de l’eau avait considérablement augmenté : le vin était moins cher que l’eau !
Le choix de l’emplacement des fontaines est laissé à la ville de Paris. Celles-ci doivent être facilement accessibles au public et s’intégrer de la façon la plus harmonieuse possible dans leur environnement. La plupart sont érigées sur des places ou à l’angle d’une rue. C’est Eugène Belgrand, ingénieur des Ponts et Chaussées qui fut directeur des Eaux et Égouts de Paris et qui travailla beaucoup avec le préfet Haussmann, qui est chargé de choisir leur emplacement. Le dessinateur de ces “brasseries des quatre femmes”, allusion aux statues qui protègent la source d’eau et portent le toit de l’édicule de fonte, est le sculpteur Charles-Auguste Lebourg.
La première fontaine Wallace est installée et mise en eau en août 1872 sur le boulevard de la Villette.
Les quatre cariatides représentent la bonté, la simplicité, la charité et la sobriété. Elles sont toutes différentes, soit par la position de leur genou et de leurs pieds, soit par la manière dont leur tunique est nouée au niveau du corsage.
Simplicité et Sobriété ont les yeux fermés ; Bonté et Charité les ont ouverts. Elles représentent également les 4 saisons : Simplicité symbolise le printemps, Charité l’été, Sobriété l’automne et Bonté l’hiver.
L’eau est distribuée en un mince filet depuis le centre du dôme, puis tombe dans une vasque qui est désormais protégée par une grille. Pour faciliter la distribution, deux gobelets en fer étamé retenus par des chaînettes fixées aux boucles formées par les trompes des têtes d’éléphants toujours visibles sous le socle desdites cariatides, sont à la disposition du consommateur, restant toujours immergés pour plus de propreté. Ceux-ci sont supprimés en 1952 « par mesure d’hygiène », sur demande du Conseil d’hygiène publique de l’ancien département de la Seine (source : Wikipédia)
Quelques mots aussi sur le couple qui a donné son nom à cette petite place triangulaire mal connu dans le quartier : Moussa Abadi et Odette Rosenstock, animateurs pendant la 2nde Guerre mondiale du réseau de résistance Marcel à Nice, qui a permet de sauver 527 enfants juifs : un syrien et une parisienne, un homme de théâtre et de radio et une médecin, pour qui l’engagement et la solidarité ne sont pas de vains mots.
04- La Pétillante
La “Pétillante” est la première source urbaine d’eau gazeuse en France a été inaugurée 2013. L’eau à bulles est obtenue grâce à l’ajout de CO2 gazeux. Elle propose également de l’eau plate. Le système de distribution est limité à 50 cl afin d’éviter tout gaspillage. La fontaine est gérée par Eau de Paris, régie publique de l’eau, chargée de l’approvisionnement et de la distribution de l’eau dans la capitale depuis 2010.
05- La piscine Jean Boiteux
C’est une piscine municipale qui occupe une superficie de 5900 m². Elle est équipée d’un bassin sportif de 25 m et d’un bassin d’initiation de 15 m. Plusieurs activités y sont proposées comme l’aquagym, la plongée, les bébés nageurs, le hockey subaquatique ainsi que des cours de natation.
Mais qui est Jean Boiteux ? Wikipédia nous dit tout (ou presque) à son sujet :
“Jean Boiteux, (1933-2010) est un nageur et dirigeant sportif français spécialiste des épreuves de demi-fond en nage libre dans les années 1950. Il est le premier champion olympique français de l’histoire des courses de natation en bassin de 50 m grâce à sa victoire sur 400 m nage libre à Helsinki en 1952, l’image de son père Gaston sautant tout habillé et coiffé d’un béret dans la piscine d’Helsinki après sa victoire a fait le tour du monde. Jean Boiteux demeure durant cinquante-deux années l’unique médaillé d’or français de la discipline, jusqu’au titre de Laure Manaudou en 2004 à Athènes”
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